Login

Scandale de la viande de cheval Un négociant néerlandais réfute toute tromperie

Jérôme Triomphe, l’avocat du négociant néerlandais Jan Fasen, dont le parquet réclame le renvoi en procès dans l’affaire de la viande de cheval vendue pour du bœuf en 2012 et 2013, a indiqué ce mardi 18 octobre 2016 à l’AFP que son client réfute toute tromperie, notamment vis-à-vis de l’entreprise Spanghero.

Vous devez vous inscrire pour consulter librement tous les articles.

Dans ses réquisitions, le parquet de Paris demande le renvoi en correctionnelle de deux anciens dirigeants de l’entreprise Spanghero, située dans le Sud-Ouest, et de deux négociants néerlandais, dont Jan Fasen, notamment pour escroquerie en bande organisée. Selon l’avocat de l’ancien patron de Spanghero, Jacques Poujol, son client « a été victime d’un importateur de viande malhonnête », qui lui aurait vendu du bœuf pour du cheval.

Bataille d’avocats

Faux, répond maître Jérôme Triomphe, l’avocat de Jan Fasen : « Mon client a toujours dit qu’il a vendu de la viande de cheval, au prix correspondant, parce qu’on lui a commandé de la viande de cheval. Quel intérêt aurait-il eu à vendre du bœuf au prix du cheval », s’il avait voulu le tromper, interroge l’avocat.

 

L’enquête démontre que l’entreprise Spanghero, qui se fournissait auprès de la société de Jan Fasen (Draap Trading), a livré en 2012 et au début de 2013 plus de 500 tonnes de viande de cheval étiquetée viande de bœuf à l’usine de transformation Tavola, implantée au Luxembourg et filiale de Comigel.

Des circuits complexes

L’affaire, qui avait démarré au Royaume-Uni au début de 2013, s’était étendue à toute l’Europe. Elle avait mis en lumière la complexité et l’opacité des circuits d’approvisionnement et de transformation, avant que les aliments ne se retrouvent dans les assiettes, le plus souvent sous la forme de plats préparés et conditionnés comme des lasagnes en barquettes.

 

Après les réquisitions du parquet, il appartient aux juges d’instruction de renvoyer ou non les protagonistes en procès.

A découvrir également

Voir la version complète
Gérer mon consentement